( 21 octobre, 2012 )

Mort d’un Bach-agha

Ben ali cherif 

ben ali cherif Mohamed cherif le gros propriétaire bien connu de la commune d’akbou vient de s’éteindre a l’âge de 78 ans  .

ancien bâcha-agha de douar chellata , ben ali cherif avait son burnous orné de la croix d’officier de la légion d’honneur quand éclata l’insurrection de 1871 .

il fut désigné par quelques ennemis jaloux de la situation , comme étant un des perturbateurs de l’époque et on l’arrêta . on le traduisit devant le conseil de guerre de Constantine qui prononça une condamnation et fut rayé de l’ordre .

entre temps les choses ayant été tirées au clair , il obtint de ne pas purger sa peine , mais il n’en resta pas moins dégradé pour cela .

ben ali cherif , ne garda point rancune de l’humiliation dont il avait été l’objet . il continua a avoir de bons rapports avec la population européenne a se montrer généreux vis- a vis de ses coreligionnaires bien que ses délateurs se trouvassent parmi eux .

il fit des démarches pour sa réhabilitation et affronta toutes les difficultés qui se dressaient en présence de cette grande question .

la décision , en haute lieu , se fait attendre , ben ali cherif perdait espoir, mais on dirait que la mort , cette file affreuse du temps voulait laisser la vie de ce vieillard se prolonger pour lui permettre de voir ses efforts se couronner de succès avant de trépasser .

il venait en effet d’être réintégré dans l’ordre duquel il s’était vu éliminer , quand il ferma les yeux pour le sommeil éternel .

c’est pourquoi des préparatifs ont été faits en vue de lui rendre les honneurs du dernier moment , mais le fils prétextant que le corps de son père avait été transporté dans une de ses propriétés , très retirée de la voie ferrée a dispensé , en insistant , paraît -il les autorités de se déranger .

obsèques ont eu lieu , en conséquence , sans rien du caractère officiel .

journal l’avenir de bougie . l’oued sahel  le 25- 10 -1896 page 02

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( 10 octobre, 2012 )

Mariage de fils d’un bachagha

AZIB BEN ALI CHERIF

                                                                                                                                                                        ( Hyménée )

le mariage de M.allaoua ben ali cherif  délégué financier avec la fille du général du protocole de son excellence le bey de Tunis  a été célébré lundi ou milieu d’une influence considérable d’amis venus de tous les côtés et d’indigènes accourus de tous les points de Kabylie .

la notoriété dont  jouit la famille ben ali cherif dont le services rendu a la France son connus de tous justifiait a tous égards la manifestation de sympathie dont elle a été l’objet et a laquelle le gouvernement avait tenu a s’associer M.le gouverneur général lui même accompagné de Mme violette , de Mlle Suzanne maury  , sa nièce , du colonel Meynier , chef de sa maison militaire et du directeur de son cabinet M. Frioux , s’était rendu a l’azib ou il a été l’hôte de la famille ben ali cherif pendant toute la journée du 06 .

le banquet donné a cette occasion et auquel assistaient les notabilités les plus importantes , parmi lesquelles nous citerons M.le procureur général Robe , M. Rouzaud  , le directeur des chemins de fer , M. Miraule , directeur des affaires indigènes M. le secrétaire général Masselot  , nos deux délégués financiers de la section kabyle , les sous -préfets de bougie et de setif , de nombreux fonctionnaires de tous ordres ,tous les administrateurs et les caïds de la région , et de nombreux amis a été des plus réussis .

il était d’ailleurs servi par la maison Bovard d’Alger , au champagne M.le gouverneur général a dit l’estime profonde dans laquelle le gouverneur tenait le jeune marie et sa famille et lui offert un coffret de tasses de sèvres offert par le gouvernement comme cadeau de noces en même temps qu’il décorait de légion d’honneur le frère du marie M.Mohamed ben ali cherif , conseiller général .

après  le déjeuner une superbe fantasia a été offerte aux invités et le soir , l’azib et ses alentours étaient radieuse ment illuminés donnant un aspect féerique a la demeure et aux jardins qui l’entourent .

aux félicitation qui lui ont été adressées de tous côtés , l’ << oued -sahel >> tient a prendre les siennes avec ses voeux de bonheur pour les jeunes époux .

 - l’oued -sahel – journal politique , littéraire , commercial et agricole 

- du 09-07-1925 ( A 39,  N 242 ) page 4/6

( 20 décembre, 2008 )

réstitution de honte et de trahison la mémoire des martyres

AGRICULTURE / Terres restituées ou complot ?
La restitution de terres agricoles en 1997 au profit principalement des
héritiers du caïd Ben Ali Cherif fait l’objet aujourd’hui d’une protestation
des élus FFS à l’APW qui font de son annulation leur revendication de l’
heure.
«Restitution de 1100 ha des plus fertiles de la vallée de la Soummam,
séquestrés et appartenant à des indigènes (algériens) en état d’hostilité
avec la France, en violation flagrante du paragraphe 4 de l’article 3 de l’
ordonnance 95-26, portant orientation foncière, et en offense à tous les
sacrifices du peuple algérien pour la libération de son pays avec en prime
une indemnisation de 100 milliards de centimes pour les terrains consommés
(occupés) par les réfugiés de guerre, dont les villages avaient été rasés
complètement par l’armée coloniale»,
accuse le FFS dans un document intitulé
«Complot contre la Révolution»,
distribué lors de la dernière session de l’Assemblée populaire de wilaya.
Pour les élus, l’annulation «pure et simple» de cette restitution est la
revendication de «cinq communes de près de 150 000 habitants».
Il s’agit d’Akbou, Chellala, Ouzellaguen (Béjaïa), Medjana (Bordj Bou
Arréridj) et Idrissi (Sétif). Les 1100 ha restitués concernaient les seules
trois communes de Béjaïa.
Les élus du parti d’Aït Ahmed, qui ont cru utile de remonter jusqu’au
lendemain de l’insurrection d’El Mokrani en 1871 pour expliquer le problème,
considèrent cela comme un nouvel acte à verser dans le livre noir du
foncier. Ils n’ont pas manqué de joindre au document distribué à l’APW des
«pièces à conviction».
Cours d’histoire et grogne à l’APW.
Les 25 et 31 mars 1871, le colonisateur signe un arrêté de séquestre sur
tous les biens d’El Hadj El Mokrani, ex-bachagha de la Medjana, et sur les
biens de ceux qui ont pris à ses côtés les armes contre la force coloniale.
Aussi, dans le sillage de la restructuration foncière opérée pendant la
période coloniale, plusieurs propriétés foncières sont passées au profit de
Ben Ali Cherif.
Nationalisées dans le cadre de la révolution agraire des années 1970, toutes
ces terres ont fini par être restituées par la suite aux héritiers du caïd
suite à l’ordonnance du 25 septembre 1995 modifiant et complétant la loi
portant orientation foncière.
L’ordonnance 95-26 a écarté du bénéfice de cette restitution les
propriétaires originaux qui se sont rendus coupables de comportements
«déshonorants pendant la guerre de Libération».
Et c’est ce point précis qui intéresse le FFS.
«La restitution est irrégulière.
Elle s’est faite au profit d’un ami de la France»,
ont clamé les élus qui dénoncent le fait que l’ONM n’a pas signé les PV de
la commission de restitution.
«Faux !
Nous avons participé avec tous les services concernés», rétorque, irrité, un
membre de l’ONM et élu FLN à la même assemblée et qui a tenu à «corriger» l’
histoire.
«Ben Ali Cherif avait laissé tous ses biens et armes pour partir en Tunisie
et collaborer avec le GPRA pour la libération du pays», précise, fulminant,
Mouloud Ourdani, qui a menacé au nom de l’ONM de rendre public «le fichier
de tous les traîtres de la wilaya, y compris ceux qui ont infiltré cette
assemblée».
Grave accusation. Pour les élus, la lettre de Ben Ali Cherif adressée au
colonel Bonvalet, dont on a fait la lecture en plénière, «dénote le
comportement déshonorant» du caïd.
Déterminé et convaincu de l’irrégularité de l’opération, le groupe FFS, par
la voix du président de l’APW, promet de produire un dossier complet à
adresser au premier magistrat du pays.
Par K. Mejdoub
http://www.elwatan.com/journal/html/2003/11/29/sup_html.htm

( 10 octobre, 2012 )

LA Mort d’un chef arabe , commandeur de la légion d’honneur

la population musulmane vient d’être douloureusement éprouvée par la mort d’un de ses plus  grand représentant ,vénérable Benaly cherif si cherif , commandeur de la légion d’honneur , président de la section kabyle des délégations financières , conseiller général , membre de la chambre d’agriculture de Constantine , dont la famille toujours dévouée et fidèle a la France .a joué un grand rôle lors des évènement de 1871 . si cherif Benaly cherif  ,qui vient d’être enlevé à l’affection des siens après une longue et douloureuse maladie , ne jouissait pas seulement de l’estime de ses coreligionnaires ,mais aussi des européens . car qui ne connaissait pas ce beau vieillard , vêtu d’un burnous de neige sur lequel s’étalait la cravate de commandeur de la légion d’honneur et dont la démarche noble et fière dénotait l’origine des grands chefs arabes .

ses obsèques ont eu lieu ,jeudi 26 décembre , a 03 heure de l’après midi , ou village chellata commune mixte d’akbou ,  ou milieu d’une très nombreuse affluence d’européens et d’arabes ,pendant tout le parcours riches et pauvres se faisait un pieux devoir de et le 24 chef indigène .

M. le gouverneur général , actuellement à paris , s’était fait représenter par M.luciani  , directeur des affaires indigènes ou gouvernement général , et par le colonel capdepont chef de sa maison militaire . dans la cour de la zaouïa, ou se trouve déjà les tombes des ancêtres de Benaly cherif , M.le directeur des affaires indigènes ; après avoir donnée lecture d’un télégramme adressé par M. le gouverneur général a la famille , a pris la parole .en termes éloquents et émus , M. luciani  à retracé la vie du défunt toute remplie de travail de bonté vis a vis les indigènes , et de loyalisme envers la France .

ces paroles ont produit une profonde émotion sur la foule recueillie qui se pressait autour de la tombe de cet homme bien .

puis , au nom de M. le préfet de Constantine , retenu a Alger , M. Mérandon ,administrateur de la commune mixte d’akbou , a rendu un dernier hommage de sympathie a l’homme de bien et au grand chef indigène qui a donné a la France de précieux témoignages de loyalisme . le plus Fidèle et de dévouement le plus absolu .

en suite , M. Casanova , maire d’akbou , s’est fait l’interprété des regrets que cette mort causera a toutes les personnes qui ont pu apprécier la droiture de caractère et la bienveillance de M. Benaly cherif .

enfin , M. ben slimane  belkacem , caïd du douar amalou , et M. l’hadi  tahar , ami de la famille , ont pris également la parole pour exprimer la tristesse que cause aux populations kabyles de la vallée de la sommam , la mort de l’homme de bien qui vient de disparaître .

nous adressant à ses enfants et à son neveu nos compliments de condoléances les plus attristées .

- d’après l’écho de bougie le 29-12- 1912  

( 20 décembre, 2008 )

politique d’assimilation

Ceci est le cache Google de http://www.bouzarea.org/kab.htm. Il s’agit d’un instantané de la page telle qu’elle était affichée le 22 sep 2008 22:01:12 GMT. La page actuelle peut avoir changé depuis cette date. En savoir plus

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Les termes de recherche suivants sont mis en surbrillance : ben ali Ces termes apparaissent uniquement dans les liens pointant sur cette page : cherif  

 

                                                                                   politique d'assimilation  dans politique p04_0155a E.N.I.B

                                                                  1865/1962

 

 

    Armand CARDI (Promo 58/62) nous a fait parvenir un document particulièrement intéressant. 

 

    Il s’agit d’un article paru en 1891 dans la fameuse revue française: ‘L’ILLUSTRATION »  et traitant de l’enseignement en Kabylie.

    Armand nous informe que dans l’ouvrage : »Algérie: L’œuvre française »  du Professeur Pierre GOINARD , l’auteur évoque Monsieur VERDY l’instituteur cité dans cet article . 

    Ce normalien enseigna 23 ans en Kabylie. Cinquante six de ses élèves furent des Bouzaréens.

    Merci à Armand CARDI pour sa contribution qui permet de rappeler à tous, que les enseignants d’Algérie ont amené la culture française jusque dans les coins les plus reculés et sans distinction de race ou de religion.

    Voici donc ce très bel article:

 

 

 

 

LES ECOLES  FRANCAISES D’ ALGERIE

CHEZ LES KABYLES

par

ALFRED RAMBAUD  

L’ILLUSTRATION / Août 1891

  Jamais le public français n’a trouvé d’aussi belles occasions de se renseigner sur notre colonie algérienne : l’année 1891 aura été pour lui une année d’études africaines.

  Au Parlement et dans la presse, toutes les questions algériennes : colonisation, relation avec les indigènes, répartition des impôts, administration de la justice, ont été discutées et abondamment.

 Les questions d’enseignement n’ont pas été omises. On s’est étonné, non sans raison, que nous eussions si peu d’écoles ouvertes aux indigènes: sur une population de 3,400,000 musulmans, nous ne sommes arrivés qu’à instruire 11000 enfants, c’est-à-dire trois enfants par 1000 habitants, tandis qu’en France cette proportion est d’environ 140. Toutefois, ou ne peut méconnaître qu’un certain progrès ait été réalisé depuis neuf ans; en 1883, le chiffre de nos écoliers musulmans n’était que de 3172.

C’est surtout à partir de 1881, c’est-à-dire du premier ministère Ferry, que le mouvement s’est accentué. M. Ferry a pris alors une initiative hardie, en acquérant lui-même des terrains et en faisant procéder aux constructions d’écoles.

Puis un certain nombre de communes se sont piquées d’honneur.

Le groupe le plus intéressant de nos écoles indigènes est celui qui s’est formé dans la grande Kabylie.

Les Kabyles ne sont pas nomades ou demi-nomades comme la plupart des tribus arabes. C’est une population sédentaire très attachée à ses montagnes, éprise pour la terre de la même passion jalouse que le paysan français. Elle habite des maisons de pierre couvertes de tuiles. Elle est adonné à l’agriculture, laborieuse, économe, âpre au gain et à l’épargne.          ‘

C’est une population qui, en densité, est comparable à celle de nos départements du nord.

Enfin, quoiqu’elle soit musulmane, elle n’a point le fanatisme de l’Arabe, inventeur du Coran et de l’islamisme.

Dès 1889, un des notables de la montagne, si Lounis, à une réception du gouverneur général, lui demandait de l’eau et des écoles.

Un autre, un grand chef religieux, un des marabouts les plus révérés, Ben-Ali-Chérif, qui joua un rôle important lors de l’insurrection de 1871, déclarait que l’ouverture d’écoles était : «  le seul moyen pour la France, de civiliser les populations et de se les assimiler par la conquête morale ».

Enfin, M. Masqueray, chargé par le ministère de sonder les dispositions des montagnards, avait réuni dans des espèces de meetings les petits chefs des villages. Il avait, été acclamé lorsqu’il leur avait annoncé des écoles, ouvertes aux pauvres comme aux riches, et où il ne serait pas dit un mot de religion: «  ni chrétienne ni musulmane »

Le terrain était donc bien préparé, et il n’est pas étonnant que près de cinquante écoles indigènes, environ le tiers de toutes celles que possède la colonie, se trouvent rassemblées dans cette région très restreinte de la grande et de la petite Kabylie.

Nos dessins représentent trois de ces établissements: l’école primaire de Taourirt-Mimoun, chez les Beni-Yenni ; (école manuelle d’Ait-Larba, dans la même tribu; l’école de filles de Thaddert-ou-Fella, dans la banlieue de Fort-National)

La première est une des quatre ministérielles décrétées en 1881; les deux autres ont été créées aux frais de la commune mixte de Fort-National.  

 

Les Beni-Yenni possèdent, en outre, une petite école congréganiste; fondée en 1874 par les Jésuites, elle est dirigée aujourd’hui par les Pères Blancs du cardinal Lavigerie.

On voit que les Beni-Yenni, à ce point de vue, ont été favorisés. Ils le méritaient. C’est un petit peuple d’environ six mille âmes, repartis entre six villages. Ils habitent une crête abrupte au sud de Fort-National, élevée de près de mille mètres au dessus du niveau de la mer et qui, cette année, a été couverte de neige pendant près de trois mois.

Ils sont bons agriculteurs comme la plupart des Kabyles, et très industrieux. Ou a pu admirer à l’Exposition universelle de 1889 les spécimens de poteries, armes, bijoux, fabriqués dans leurs gourbis.

Leur école ministérielle comprend trois classes et environ 140 élèves. Nous donnons la vue d’une de ces classes, ornée de tableaux d’histoire naturelle, d’un globe et de cartes géographiques, d’appareils destines à enseigner le système métrique.

Si les écoliers apparaissent plus serrés sur leurs bancs qu’ils ne devraient l’être en bonne hygiène, c’est qu’on y a réuni des élèves de trois classes. Ils sont coiffés de la chéchia ou calotte en feutre rouge sur leur tête rasée, vêtus d’un burnous de laine à capuchon; sous le burnous, une gandoura ou chemise de laine. C’est là tout leur costume et c’est le même pour tous. Quelques-uns sont chaussés de ces sobat qui ne couvrent guère que les orteils; la plupart sont pieds nus.

On sera surpris de trouver parmi eux tant de types qui sont presque ceux de nos enfants de France. Il y a là de bonnes figures épanouies qu’on pourrait croire normandes ou lorraines. C’est que, dans ces Berbères, il y a plus de sang européen qu’on ne le croit généralement. Très peu ont le type délicat et fin de l’Arabe.

Ils ont l’air placides, même indolents; et, en effet, ils le sont plus que nos écoliers français. Même quand ils sont hors des classes, pas de jeux vioents, (les mouvements désordonnés, de turbulences de jeunes coqs comme chez les nôtres) Volontiers ils passent leurs récréations assis par groupes, pelotonnés eu leurs burnous et se chauffant au soleil, silencieusement.

Cette placidité ne les empêche point d’avoir l’esprit très vif, d’apprendre notre langue avec une rapidité merveilleuse, d’arriver en trois ou quatre ans à l’écrire correctement et à la parler presque sans accent.

Les petites filles et les petits garçons en costume européen qu’on distingue au dernier plan sont les enfants de M. Verdy, l’instituteur, et de M. Verdon, le maître-forgeron : ces messieurs sont, avec les Pères Blancs, les seuls français du pays.

Tous ces enfants, même les fillettes, suivent les cours, côte à côte avec les petits Kabyles ; ceux-ci sont très fiers de leur compagnie et les parents en savent beaucoup de gré à la petite colonie française.

 M. Verdy est un Franc-comtois, natif d’Aissey (Doubs) et élève de l’école normale de Besançon. Il a tous les grades que peut conquérir un instituteur. Cependant il a préféré aux postes dé France cette espèce d’exil sur une crête de l’Atlas.

A l’angle du dessin, on remarquera ses deux adjoints : l’un français, l’autre indigène. Celui-ci, Aliou-Ramdan, qui porte le costume kabyle, a fait ses études d’abord chez les jésuites d’Ait-Larba, puis au cours normal d’Alger.

Une autre de nos planches représente l’école manuelle d’Ait-Larba, dirigée par M. Verdon. C’est un grand hangar très bien éclairé, muni de tous les outils d’un atelier de forgeron européen. On y travaille le fer.  

 

Nos apprentis, avec leur chéchia inamovible sur le crâne, les pieds nus ou chausses de sobal, le tablier (le cuir autour des reins, se tirent à merveille de leur tâche. Leur maître est enchanté d’eux. Il prétend que les jeunes Européens n’assimileraient pas le métier si rapidement que ces porteurs de burnous.

Un tel enseignement complète très heureusement celui de l’école primaire. Les Kabyles comprennent fort bien de quelle utilité est pour eux la connaissance du français ; mais ils sont pauvres, très pauvres, et ils ont besoin d’arriver promptement à savoir un métier.

Voilà pourquoi ces lauréats de la grammaire, du calcul et de l’histoire de France, manient si allègrement le lourd marteau, la grande lime, les tenailles et le soufflet de forge. II faut que bientôt ils gagnent leur vie et fassent vivre leurs parents. De plus, on se marie jeune dans la montagne; il faut acheter sa femme; on se trouve chargé de famille presque sans avoir eu le temps d’y penser. Donc forge, forge, garçon kabyle !

Pour encourager nos jeunes apprentis, on s’arrange à leur donner tout de suite une rétribution quelque quinze ou vingt francs par mois, ce qui est une petite somme dans le pays. En échange, ils fabriquent ou réparent les outils de la commune.

Nous avons très peu d’écoles de filles; il n’y en a pas quinze dans toute l’Algérie, et nous n’instruisons guère qu’un millier de fillettes sur une population d’environ un million sept cents mille  femmes musulmanes.

C’est que le problème est très difficile à résoudre. Les sectateurs de l’Islam ont plus de prévention contre l’instruction des filles que les Chrysale les plus arriérés. Ils la trouvent inutile, puisqu’elle s’adresse à des êtres inférieurs; nuisible, puisqu’elle tend à les émanciper; enfin contraire à la religion, aux coutumes des ancêtres, aux bonnes mœurs.

Ils n’aiment pas que nous nous occupions de leurs affaires de ménage. Et comme ils marient – c’est-à-dire vendent -leurs filles à peine nubiles, ce n’est point la peine de les envoyer en classe.

A l’exception d’une seule de nos écoles kabyles, celle d’A'it-Hichem, toutes les autres, laïques comme celle de Bougie ou congréganistes comme celles de Djemâa-Sahridj et des Beni-Ouadhia, ne sont peuplées que de fillettes très jeunes appartenant à des parents très pauvres, et pour lesquelles il faut presque donner à ceux-ci une indemnité.

A Ain-el-Hammam l’Administrateur, qui peut tout avait réussi à rassembler sur les bancs vingt-cinq petites kabyles ; mais il avait fallu accorder à chacun des vingt-cinq pères de famille une place de cantonnier. Des raisons d’économie ou de service ayant fait supprimer ces vingt-cinq emplois, immédiatement les vingt-cinq écolières disparurent.

L’école que représente notre dessin est l’orphelinat de Thaddert-ou-Fella. Celles des écolières qui ne sont pas orphelines sont filles de très pauvres diables ou de petits fonctionnaires indigènes, gardes-champêtres ou cantonniers ; s’ils nous laissent leurs filles, c’est un peu parce qu’ils n’ont pas le moyen de les nourrir.

Ces écolières sont soumises à un régime très austère. Au dortoir, pour lit, elles ont une planche et pour matelas un simple tapis. Leurs frais de nourriture reviennent à cinquante centimes par tète et par jour.

Eh bien, c’est encore trop doux pour elles. C’est par trop plus confortable que dans le gourbi paternel. Rentrées chez elles, la nostalgie les prend de ce lit de camp et de cet ordinaire de troupier. Ce qu’elles regrettent, c’est la propreté, le bien être relatif ; c’est aussi les bons traitements, les bonnes paroles, les soins affectueux de leur directrice: Mme Malaval, une jeune veuve encore en deuil de son mari qui a reporté sur ces écolières misérables, à demi sauvages, mais pleines d’esprit naturel et de bonne volonté, toutes ses affections.

Elle les instruit assez bien pour que plusieurs aient conquis leur certificat d’études ; l’une d’elles a même le brevet élémentaire. Mais elle sait, que ces titres ne leur ouvrent que de rares débouchés : tout au plus  deux d’entre elles obtiendront un emploi de monitrice indigène.

Elle cherche donc à faire d’elles de bonnes femmes de ménage, qui puissent un jour apprivoiser leur mari à moitié barbare par plus d’ordre et de propreté dans le gourbi, par des talents de couturière, par de savoureux petits plats à l’européenne. 

 

Aussi, à tour de rôle, les fait-elle s’activer à la cuisine, au verger, au potager, à la basse-cour. Nous la voyons ici, sous la frondaison des arbres africains, entourée de ses écolières, petites et grandes, pieds nus pour la plupart, pauvrement vêtues, mais la chevelure coquettement teinte en noire, à la sébra (c’est défendu à l’école ; mais pas les jours de sortie!); sous leurs yeux émerveillés, elle coupe des patrons, assemble des pièces d’étoffes, enseigne les points de couture les plus variés, fait manœuvrer la machine à coudre. Et avec leur air un peu indolent, au fond très attentif’, avec leurs grands yeux de gazelle, elles regardent.

Elles tachent de se fixer à l’esprit tous ces raffinements du génie féminin de l’Europe.

Et un jour, rentrées dans leurs villages, ayant oublié beaucoup de leur arithmétique et de leur histoire, tout en gardant précieusement leur français, c’est surtout avec l’aiguille et la cuiller à pot dans les mains qu’elles seront des missionnaires de la civilisation européenne.

Elles appartiennent a une génération qui sera un peu sacrifiée, car elle sera dans le pays la première génération de femmes instruites; mais elles prépareront aux suivantes une destinée déjà un peu meilleure.

La femme kabyle, qui n’apporte pas de dot dans le ménage, qui au contraire a coûté son prix d’achat, n’est qu’une esclave que le mari peut exténuer de travail, corriger et battre, répudier et chasser à volonté.

Cependant la conquête française a déjà amené un premier résultat : le prix d’achat des femmes a augmenté!

Le lent progrès de nos idées dans les tètes kabyles amènera sans doute, à la longue, un autre résultat : après le prix vénal, le prix moral de la femme kabyle pourrait bien subir une hausse.  

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( 3 avril, 2008 )

Un président qui ne sais pas sur quelle pied a danser

Edition du 3 avril 2008 > Kabylie info

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Restitution des terres aux héritiers Benali Cherif (Akbou)

La zaouïa de Chellata entre en lice

Le président de la zaouïa de Chellata garde l’espoir que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs réagisse. L’association religieuse Zaouïa de Chellata (Akbou) est montée au créneau pour revendiquer l’ensemble des terres restituées aux héritiers de l’ex-bachagha Benali Cherif.

Ainsi, le conflit perdurant entre ces derniers d’une part et plusieurs villages de l’arch d’Illoula Oussameur d’autre part, gagne en ampleur avec l’entrée en lice de la zaouïa de Chellata. « Les terres restituées aux héritiers de l’ex-bachagha reviennent de droit à la zaouïa de Chellata. Historiquement et juridiquement ces terres lui appartiennent et les soi-disant héritiers ne sont que des usurpateurs. S’agissant des biens des Habous, nous sollicitons l’intervention du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs pour aider la zaouïa à recouvrer ses terres », nous dit Chennit Rachid, initiateur de la renaissance de la zaouïa de Chellata. Selon notre interlocuteur, les documents qu’exhibent les héritiers de l’ex-Bachagha « ne sont pas authentiques ». Cela étant, il demande la constitution d’une commission d’enquête nationale indépendante pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire foncière. Le président de la zaouïa de Chellata garde l’espoir que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs réagisse pour arrêter le massacre de ces terres. A noter dans ce contexte que la restitution par décision n° 1589 du 30 décembre 1998 du wali de Béjaïa de l’époque a suscité le mécontentement des milliers de citoyens. De même, l’APW, l’UNPA et la chambre d’agriculture de la wilaya de Béjaïa ont fait opposition à cette restitution à l’origine d’un engrenage de contestations contre l’ironie de l’histoire. Etant injoignables, nous n’avons pu avoir la version des héritiers de l’ex-bachagha dont plusieurs d’entre eux se sont établis en Tunisie. Pour remonter à l’origine de ce conflit, un rappel historique succinct ne sera pas de trop. Selon les documents de l’époque recoupés par d’autres sources, Mohamed Benali Cherif Mohamed Saïd Benali Cherif, Taleb distingué, a rendu d’énormes services à la cause française notamment dans l’oued Soummam à l’époque où Boubaghla souleva les massifs de la Kabylie des Babors et des Bibans. Se sentant menacé par l’insurrection, Benali Cherif demanda la protection de la France. Le général français remercia Benali Cherif de sa fidélité pour la cause française et lui laissa à son entière disposition un contingent de soldats en attendant des renforts pour mener une offensive. Le 2 juillet 1851, les succès français sur l’insurrection ont rendu de l’influence à Benali Cherif. Les Illoulas, Ath Ouaghalis, Aouzelaguen et quelques autres tribus sont contraintes de former sous ses auspices une fédération pour résister aux futures attaques de Boubaghla. En restant fidèle à la politique française, Saïd Benali Cherif lui fut d’un grand secours ; car l’ascendant religieux de ce chef aurait pu tourner contre la France et créer de grands embarras. Ainsi, Benali Cherif, revêtu du haut titre de bachagha a épousé la sœur de bouakkaz Ben Achour agha de Ferdjioua et quitta Chellata pour descendre à l’Azib à proximité d’Akbou où il dispose d’une splendide résidence. Celle-ci construite près de l’oued Soummam sur des terres confisquées aux propriétaires, lesquelles terres sont traversées par un ruissellement d’eau pour irriguer les jardins verdoyants et des carrés de fleurs entourés de précieux palmiers avec un vaste verger de plantations de mandarines et d’orangers et tout autour une abondante forêt d’oliviers. Saïd Benali Cherif pour ne point se compromettre davantage à la fois aux yeux des insurgés et des autorités françaises quitta le cercle militaire d’Aumale (Sour El Ghozlane) puis rejoigna sa famille qui l’avait précédé à Alger où il possédait également une belle demeure. Invité par l’empereur Napoléon III à Paris, il assista à la distribution des aigles le 10 mai 1852. Auparavant, il fut décoré de la légion d’honneur française.

Takerabet Mokrane 

dans la logique des choses je me pose la question à ce président de cette association pourquoi au par avant les années de son installation en 1700 vous l’avaient accueillir comme un beau frère au village de chellata c’est votre famille qui a organiser la fête de son mariage ; ainsi que sa sécurité comme garde rapprocher en quelque sorte dans le douar pour le protéger contre les révolutionnaires de l’époque . Au cour des années 1996 ou ils ont installées les premières temps la commission de wilaya pour sa restitution à bejaia il a des problèmes énormément avec les citoyens de douar ;les associations des villages et les EAC ;EAI (fellahs) .

je me pose a nouveau la question qui l’a aider a régler ses problèmes (  logistique ;le témoignages;(faux témoignages) ;la gérance illégale de ces terres; les remboursements des crédits qui a fait chez quelque personnages de l’entourage…

Malheureusement l’histoire témoignera et le temps jugera et condamnera celui qui danse mal.

Attention ! vous allez tomber de la seine par terre  et ça fait mal aux fesses  .je veux vous montre quelques photos des petit fils de ben aly cherif  sont entrain de bouffer l’argent des terres algérienne de 01 million et demi million des martyrs en Colombie , même de voir le camouflage des marabouts pareille comment qu’ils sont dans la fête de mariage entrain de consommer la boisson alcooliser en famille et des…

 emoticone.familia benalycherif par JUJU &SABRI /trancosoDSC04102 par JUJU &SABRI /trancosokhaled par JUJU &SABRI /trancosoboys par JUJU &SABRI /trancososilvia et khaled par JUJU &SABRI /trancosoDSC04079 par JUJU &SABRI /trancosojulian,bubu,anna et mamichu par JUJU &SABRI /trancososim par JUJU &SABRI /trancosotimtim par JUJU &SABRI /trancoso

 

 

 

( 1 avril, 2008 )

un traître qui a bénéficier de sang des martyres

Selon la loi algérienne de restitution des terres agricole ( terres  nationalisées;au sou protection de l’état)  loi 90-25 portant l’orientation du foncier .

un des bachagha de douar chellata com mune  mixte d’akbou le no mme ben ali chérif  a bénéficier de cette occasion  i ls l’ont restituer a base d’une commission de wilaya et sans aucune justification valable au authenticité de ces actes uniquement le faut sur le faut ;malgré cette personne est indigne durant la révolution 1830-1962 et l’opposition de l’ONM ;APW;chambre d’agriculteur;UMPA;et le arch douar chellata actuellement au ce située ces terres .

Pendant la première guerre mondiale;le bachagha de la famille organisa un goum à ses frais pour l’envoyer combattre ou front.

Lors;des évènements du 08 mai 1945 l’action de cette famille ;favorable à la France ;s’exerça efficacement de la lutte armée ;lâazib(ferme) des ben ali chérif fut menacé par les combattants de l’ALN) . voir le livre de Younès Adli kabylie à l’épreuve des invasions page 226 .

Puis il a pris la fuite vers la tunisie pour fêter l’indépendance de son pays le 07 mars 1956.

Actuellement;il vent des terres d’un million et demi million qui on étaient séquestrée et spolier par lui même en aide de sa patrie la France en 1871 avec un prix très moins chaire pour ramasser de l’argent rapidement et de partir définitivement une deuxième fois et de investir cette argent dans son pays tunisie pour créer emploi à ses jeunes.

Par contre nous il a semis de la terreur et la haine dans les villages de douar avec son gérant ;malgré les dépôts de plaintes déposer au niveau des autorités locale.benalicherif4.jpgbenalicherif.jpgbenalicherif2.jpgbenalicherif3.jpg

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( 31 mars, 2008 )

pourquoi le silence de l’etat ?

suite ;a des revendications faite par les citoyens des villages douar chellata ,ainsi que les dénonciations publier sur les journaux local au sujet de la restitution des terre agricole pour  le bachagha ben aly chérif par la commission de wilaya et signer par l’ex -wali bachir raho qui a été radier de ces fonction par mr le président bouteflika une année .apres de  sa signature de cette arrêté le 22 août 1999 publier sur le quotidien el watan par djamelB .

Aucune intervention a été faite de la par des autorités supérieur pour dépêcher une enquête au sujet de ces terres qui ce brade et détourner de leurs vocation avec un prix très bas par la mafia foncier.

Malgre, les opposition d’APW N°19-2003 19-11-2003  contre cette honte réstitution du  30-12-1998

Délibération – Opposition APW n° 19.2003, 19.11.2003

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Wali de Béjaïa. Arreté de restitution, 30 12 1998

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Wilaya. Commission de restitution. PV n°4

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Wilaya. Commission de restitution. PV n°3.

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Wilaya. Commission de restitution. PV n°2.

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Wilaya. Commission de restitution. PV n°1

Enregistré dans : « Restitution » — expropriation71 @ 11:21

 

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